François Hollande a réussi son examen. Il a la stature présidentielle. Implicitement, son interlocuteur l'a reconnu : "Vous avez des mimiques de François Mitterrand". Le président sortant a raison. Le socialiste a adopté la stature mitterrandienne. Calme, serein, les bras posés sur la table, près du corps, les mains jointes, les doigts entrelacés, une gestuelle efficace maintenir sa respiration et renouveler sa concentration, le candidat de la Gauche a répliqué à chaque attaque de son adversaire.
Son adversaire, Nicolas Sarkozy, président sortant, a fait du "Nicolas Sarkozy". Très instable sur sa chaise, cette impression d'avoir la bougeotte, ses haussements d'épaule répétés, parfois l'un à la suite de l'autre, le bassin souvent désarticulé, le besoin récurrent de chercher un regard ami (Laurence Ferrari), sa difficulté de soutenir le regard de son contradicteur, sa tête trop souvent baissée… ont contribué à augmenter le désavantage que d'être le président sortant.
Ainsi, François Hollande a maintenu Nicolas Sarkozy dans son rôle de challenger. Car en cherchant trop souvent la confrontation, le président sortant a offert à chaque fois, à son adversaire, la possibilité de parler de son bilan social, et de répéter à plusieurs reprises que le candidat de la Droite a été le président des privilégiés. C'était le plus souvent un jeu d'attaque - défense. Chaque attaque déclenchait une autre attaque.
Cette posture voulue par Nicolas Sarkozy n'est pas une erreur. C'était une nécessité. Deuxième dans les sondages, accusant huit points de retard, le président sortant n'avait pas d'autres choix que de pousser ou provoquer François Hollande. A deux ou trois reprises, l'actuel locataire de l'Elysée donnait l'impression de réussir de déstabiliser son adversaire. Seulement, l'intéressé reprenait tranquillement sa position initiale (bras sur la table, bras collés au corps, mains jointes…), et reprenait en même temps le contrôle de ses émotions.
François Hollande a fait du François Hollande. Il a été lui-même. Il a maintenu cette attitude d'attente ou de défense. Le socialiste n'a eu qu'à attendre. Le candidat de la Gauche a su être patient. Placide par instants. Offensif à souhait. Agressif au besoin. Du François Mitterrand dans la posture. Nicolas Sarkozy aussi a été égal à lui-même. Il a su défendre son bilan. Mais, ça ne suffira pas pour renverser le rapport de force dans les sondages.
Car, le président sortant n'a pu sortir dans son rôle de challenger. François Hollande l'y a maintenu. Le candidat socialiste a prouvé du même coup, qu'il a acquis la stature présidentielle.
Son adversaire, Nicolas Sarkozy, président sortant, a fait du "Nicolas Sarkozy". Très instable sur sa chaise, cette impression d'avoir la bougeotte, ses haussements d'épaule répétés, parfois l'un à la suite de l'autre, le bassin souvent désarticulé, le besoin récurrent de chercher un regard ami (Laurence Ferrari), sa difficulté de soutenir le regard de son contradicteur, sa tête trop souvent baissée… ont contribué à augmenter le désavantage que d'être le président sortant.
Ainsi, François Hollande a maintenu Nicolas Sarkozy dans son rôle de challenger. Car en cherchant trop souvent la confrontation, le président sortant a offert à chaque fois, à son adversaire, la possibilité de parler de son bilan social, et de répéter à plusieurs reprises que le candidat de la Droite a été le président des privilégiés. C'était le plus souvent un jeu d'attaque - défense. Chaque attaque déclenchait une autre attaque.
Cette posture voulue par Nicolas Sarkozy n'est pas une erreur. C'était une nécessité. Deuxième dans les sondages, accusant huit points de retard, le président sortant n'avait pas d'autres choix que de pousser ou provoquer François Hollande. A deux ou trois reprises, l'actuel locataire de l'Elysée donnait l'impression de réussir de déstabiliser son adversaire. Seulement, l'intéressé reprenait tranquillement sa position initiale (bras sur la table, bras collés au corps, mains jointes…), et reprenait en même temps le contrôle de ses émotions.
François Hollande a fait du François Hollande. Il a été lui-même. Il a maintenu cette attitude d'attente ou de défense. Le socialiste n'a eu qu'à attendre. Le candidat de la Gauche a su être patient. Placide par instants. Offensif à souhait. Agressif au besoin. Du François Mitterrand dans la posture. Nicolas Sarkozy aussi a été égal à lui-même. Il a su défendre son bilan. Mais, ça ne suffira pas pour renverser le rapport de force dans les sondages.
Car, le président sortant n'a pu sortir dans son rôle de challenger. François Hollande l'y a maintenu. Le candidat socialiste a prouvé du même coup, qu'il a acquis la stature présidentielle.